Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Louis Emié
Louis Emié
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 24 706
Newsletter
26 novembre 2006

L'alphabet

Alphabet

 

 

 

 

Aloès
Dans la muette survivance
D'un aloès, mille serpents
Tentent de mordre le silence
Dans ce désert où tu m'entends.

Baigneuse
Baigneuse, le fourmillement

De la mer dans ta chevelure
immobilise le moment
Que sa fuite en nous transfigure...

 

Ciel
Le ciel, pour être à tout le monde
N’a pas besoin de se donner :
Terre, oublierais-tu d’être ronde
S’il te fallait l’emprisonner ?

 

Désert
Le désert de cette journée
A celui du monde est pareil
Mais ton âme à lui condamnée
Tourne autour d’un autre soleil.

 

Ecume
Une vague expire et, d’écume,
Tisse et peuple son blanc linceul
Mais le soleil qui la consume
Meurt deux fois de mourir tout seul.

 

Fantôme
Le même fantôme s’avance
Dans la forme où tu m’apparais
Lorsque, avec ton cœur, ton enfance
Appréhende en lui tes secrets.

 

Grotte
La grotte de ma solitude
A la transparence de l’air
Mais est-ce moi qu’elle dénude
Dans les profondeurs de la mer ?

 

Horizon
De l’autre côté de la ligne
Qui décapite l’horizon
Une sirène me fait signe :
Je n’ai pas choisi ma prison…

 

Ile
Il n’est d’autre île dans ton âme
Qu’obsède un espoir sans espoir
Que celle, flamme entre la flamme,
Que tu découvres sans la voir.

 

Jardin
Amour, invisible jardin !
Pour plaire à ma mélancolie,
Une palme a trahi soudain
Le vol d’une aile ensevelie…

 

Karéol
La nuit tombe sur Karéol
Et Tristan n’a que sa tristesse
Pour écouter le rossignol
Qu’Yseut, morte en songe, caresse…

 

Lierre
Faut-il mourir où tu m’attaches,
O lierre immense de l’amour
Et dans ce cœur que tu m’arraches
M’étoufferas-tu nuit et jour ?

 

Mer
J’ai voulu, sur un coquillage,
Graver tous les noms de la mer :
Il n’en est qu’un sur ce rivage
Qui puisse enclore mon désert…

 

Nuit
La nuit voudrait changer d’étoiles
Comme toi qui changes de ciel
A mesure que tu dévoiles
Dans l’ombre un visage irréel.

 

Oiseau
Un oiseau chantait dans les branches
Et les branches pleines d’oiseaux
Faisaient gémir des ombres blanches
Dans la musique des roseaux.

 

Palmier
Palmier, tu jaillis de toi même
Absent de toute pesanteur
Afin d’étoiler à l’extrême
Le vent que libère ton cœur.

 

Quête
De l’inconnu toujours en quête
Et portant en moi son enfer,
Je meurs sans savoir qu’il me prête
Le plus beau des masque de chair.

 

Rêve
Les deux voyageurs égarés
Dans les méandres de ce rêve
Ne se sont jamais rencontrés
Sans bénir le jour qui se lève.

 

Souvenir
Les choses sont toujours plus belles
Dans le miroir du souvenir
Et cette ombre, quand tu l’appelles,
T’appelle avant de revenir.

 

Tartane
Que n’ai-je fait le tour du monde,
O ma Tartane, ô mes amours ?
Mais la sirène vagabonde
Et, loin de moi, m’attend toujours…

 

Uriel
L’aurore est toujours la première
A recevoir, au bas du ciel,
Les sept baisers de la lumière
Des lèvres de l’ange Uriel

 

Visage
Avons-nous perdu le visage
Qu’un dieu choisit pour cet enfant
Dont nous jouons le personnage
Et que trahit son survivant ?

 

Walkyrie
Le sommeil de la walkyrie
Morcèle un corps qui n’a plus d’âme
Mais il regagne sa patrie
Dans la geôle de cette flamme.

 

X
Algèbre, à tes pas je m’attache
Et donne à mon cœur mis à nu
Le nom le plus beau que je sache,
Dont tu chiffres mon inconnu.

 

Yeux
Puisque l’ombre enfin nous délivre
De ces yeux qu’elle a refermés,
Amour de moi, pourquoi survivre
A tous ceux qui nous ont aimés ?

 

Zénith
Quel est ce rayon qui me blesse
D’un soleil que tu ne vois pas
Lorsque, au zénith de ma tendresse,
Je te cherche encor dans mes bras ?

Publicité
Publicité
Commentaires
F
soy un fantova
F
su madre era Irene o Carmen? alguien lo sabe?
M
Su madre se llamaba de apellido Fantova (oriunda de Fiscal, Huesca, España)<br /> <br /> por tanto él en España, se llamaria:<br /> <br /> Louis Emiè Fantova<br /> <br /> era un antepasado mio<br /> <br /> Miguel Carravedo Fantova
A
Sympa ce blog, tu es une super fan du poète ?
Publicité
Publicité