28 novembre 2006
La nuit n'est plus
La nuit n’est plus… Sur les temps de misère,
Couleur de faim, de froid, de désespoir,
Lorsque ma mort poussait dans l’abattoir,
France, le cri de ta chair prisonnière,
Voici l’aurore, et la Sainte lumière
Sur tous ceux-là qui marchaient dans le noir,
Et qui devaient, amour, pour la revoir,
Ouvrir dans l’ombre un regard sans paupière.
Le jeune monde est aux pieds de ta croix,
France, et ton nom réveille en lui sa voix,
Et décloué, son corps sur lui rayonne,
Ce nom, ce corps, identique clarté
Que le ciel même ajoute à ce qu’il donne
Honneur de l’homme et pain de liberté.
Ecrit le matin de la Saint Louis, 1944.
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